Dossier Homéopathie…


Pour ce dossier, reprise d’articles que j’avais déjà publié sur mon ancien site, en lien avec mon travail de psychologie corporelle et énergétique, et qui trouve aujourd’hui toute sa résonance avec le concept d’information vibratoire… L’homéopathie n’est pas quelque chose que je découvre, c’est la première médecine à laquelle j’ai fait appel, cela remonte à 50 ans! A l’époque, le médecin homéopathe que je consultais était aussi acupuncteur et c’est à lui que je dois mes premières initiations… Gratitude!

Un article de Philippe Marchat concernant les rapports psyché/soma et un autre de Philippe Colin, concernant la typologie homéopathique, qui avait retenu toute mon attention en raison de sa référence à Jung.

1. Les rapports psyché/soma.

Article de Philippe Marchat.

L’homéopathie est riche de contributions possibles à la connaissance biologique et humaine. Cette dimension est, cependant, totalement négligée, empêtrés que nous sommes dans des débats homéopathico-homéopathiques, et peu curieux de nous confronter aux autres disciplines médicales et biologiques.

Et pourtant, l’homéopathie, bien comprise, permet de dépasser la conception traditionnelle des rapports soma/psyché et, notamment, son aspect exagérément dualiste. Du fait de sa dimension phénoménologique, l’homéopathie, j’y ai insisté de nombreuses fois, ne distingue pas radicalement signes physiques et psychiques. Même si nous parlons, par commodité de langage, de signes mentaux et de signes physiques, en réalité, du fait du jeu des causalités, sensations, concomitants et modalités, aucun signe ou symptôme, en homéopathie, n’est purement physique ou purement psychique. Une toux aggravée en compagnie, une douleur améliorée par la consolation ou aggravée en y pensant n’est pas un signe physique. De même, une angoisse ressentie au creux de l’estomac, améliorée au mouvement, soulagée en mangeant, accompagnée de tremblements, d’une frilosité ou de bouffées de chaleur n’est-pas « purement » psychique. La sémiologie homéopathique tisse, ainsi, soma et psyché. Il y a donc à s’interroger sur les enjeux scientifiques, en termes de connaissance, au plan épistémologique, également, sur ce tissage homéopathique du physique et du psychique.

L’homéopathie pourrait, ainsi, modifier la conception traditionnelle des rapports psyché/soma et contribuer à une meilleure connaissance de l’être humain. Elle pourrait, aussi, cessant de se situer en marge de la connaissance, venir au cœur du débat pour en redéfinir les contours.

Les débats sur les relations psyché/soma sont, en effet et on n’en a pas suffisamment conscience, éternellement menés comme s’il s’agissait de deux entités indépendantes et, pour tout dire, hétérogène. Dès lors, leurs liens apparaissent, inévitablement, mystérieux et problématiques. Les tentatives d’éclairage psychosomatique ont donc, bien logiquement, montré leurs limites et n’ont jamais réussi à modifier, profondément, la vision que nous avons de la question. Je crois que la raison essentielle de cette impuissance à éclairer la question des liens psyché/soma, tient au fait qu’elle est abordée, très naïvement, sans regard critique, en prenant pour « argent comptant » les notions de soma et psyché.

Le tissage vital de l’être humain ou le couplage fonctionnel structurant des pôles psychique et physique.

On raisonne, ainsi, à partir de deux entités, soma et psyché, qu’on accepte sans aucun esprit critique, et on réfléchit à leur relation. Ce faisant, on cherche à réaliser la quadrature du cercle, à unifier, à rendre intimes, deux entités résolument hétérogènes. Jamais, on n’interroge la validité de la conception dans laquelle s’inscrit le questionnement. Jamais on se pose cette simple question : « le découpage psyché/soma, à partir duquel nous réfléchissons, est-il valide, renvoie-t-il à « la » réalité ou à de simples préjugés ? ».

Jamais, on ne se demande authentiquement : d’où surgit la psyché ? Est-elle présente chez le fœtus, le nouveau-né ? A quoi correspond-elle ? Quel est son contenu, son identité ? Sous quelles influences se développe-t-elle ? Est-elle déjà présente chez le tout petit ? Du côté des parents, de la mère ? D’où la nécessité de reprendre cette question en se fondant sur l’observation des choses, depuis l’origine.

De la même façon, et l’on y réfléchit encore moins si c’est possible, il s’agit, également, de se demander ce qu’est le corps. A quoi il ressemble et, notamment, quand il commence. Car il y a beaucoup de naïveté à faire l’impasse sur les premières semaines de développement intra-utérin puis après la naissance et à ne raisonner que sur une dimension corporelle « adulte »déjà constituée. Que penser du statut de la première cellule humaine ? Des premiers agglomérats cellulaires qui précèdent le développement du fœtus ? S’agit-il, déjà, du corps tel que nous l’entendons généralement ? Si non, quels liens le développement de l’enfant puis de l’adulte constitué entretient-il avec ses premiers stades « non corporels » ?

Enfin, en se basant sur le développement biologique humain, depuis l’origine, quelles relations peut-on entrevoir, du point de vue généalogique, entre dimension « corporelle » et dimension « psychique » ?

Car, si les premiers agrégats cellulaires peuvent difficilement être qualifiés de « corps », la psyché, elle non plus, n’a guère de consistance dans les premières semaines, les premiers mois de vie, avant un développement suffisant du système nerveux. En un mot, qu’il y ait du corps, à quelques semaines de vie, sans doute, mais un corps, certainement pas. De même, qu’il en aille, à certains égards, d’une dimension psychique, pourquoi pas, mais de psyché constituée, nulle trace dans les premiers temps.

Que tout commence par une unique cellule.

Reprenons donc les choses depuis le début. Tout être humain commence à partir d’une unique cellule, elle même issue de deux gamètes parentaux. Dès ici, se pose la question : quel point de départ retenir ? Dès ici, nous saisissons l’importance des choix et points de vue retenus Une ou deux cellules ? Une et deux, bien sur, une à partir de deux, de deux faisant une.

Cette première cellule indifférenciée va se diviser en plusieurs cellules prenant des caractéristiques différentes puis, plus tardivement, 3 tissus qui, eux-mêmes vont se différencier, en cellules nerveuses, cutanées, cardiaques, osseuses, pulmonaires, rénales, etc. Les différents organes, cœur, système nerveux, tissu osseux, etc. se mettent en place vers deux mois.

S’il y a bien, dans ce développement, une sorte de mécanisme à l’œuvre, une obéissance au programme génétique de l’espèce humaine, il convient de se rappeler que ce mécanisme est, également, dépendant des échanges avec l’environnement.

Le fœtus est immergé dans le liquide amniotique et perfusé par le sang maternel, porteur de toutes ses sécrétions hormonales et immunitaires. Emotions et vécu maternel viennent donc, par l’intermédiaire de ce bain maternel, imprégner et modifier le fonctionnement organique du fœtus.

Mais d’autres influences, non émotionnelles, ni psychiques, jouent un rôle. Alimentation, prise de toxiques, tabagisme, alcool, psychotropes, influences climatiques, effets délétères d’une activité physique exagérée, problème mécaniques (cordon autour du cou, infection maternelle, hémorragie, etc.).

Puis survient la naissance. Si celle-ci signe la fin de la période de l’unité fœto-maternelle psychique et biologique, le nouveau-né ne sera, pendant des années, que très partiellement indépendant et autonome puisque l’être humain, quand il naît, n’est, comme tous les mammifères, pas fini, non abouti, non mature.

Le rôle du milieu dans le développement de l’être humain durant ses quinze-vingt premières années va, ainsi, être considérable. De celui-ci dépend sa sécurité, son nourrissage et l’impulsion vivifiante de l’amour et des échanges qui lui sont apportés. Est ainsi programmé pour l’espèce humaine (comme d’ailleurs pour tous les mammifères en général, même si les choses sont plus complexes et interactives chez l’humain) le rôle et la plasticité liés aux interactions interhumaines.

Le développement humain obéit donc à une dialectique structuration corporelle/échanges avec l’environnement (y compris intersubjectif).

Qu’au départ, le bébé ne se différencie pas de son environnement.

Dans ses premières semaines de développement, le nouveau-né vit dans une bulle sensorielle et ne se différencie pas vraiment de sa mère. Il se développe dans une intimité extrême et vitale avec celle-ci. Une fonction d’attachement, d’agrippement, est d’ailleurs présente dans toutes les espèces de mammifères terrestres, la survie du nouveau-né supposant le maintien permanent du contact avec la mère (pour ne pas dépérir, ne pas être dévoré par un prédateur, pour assurer le maintien de la température corporelle, etc.).

Les échanges affectifs sont donc essentiels pour le développement de l’enfant et la seule satisfaction physique, purement matérielle, des besoins biologiques de l’enfant, si elle est dissociée d’une nourriture affective, émotionnelle et sensorielle, aboutit à des perturbations majeures de celui-ci. On voit donc que du relationnel, du « psychique » est nécessaire au bon développement du physique. Et vice versa. Les émotions, les sensations dépendant, bien évidemment, de l’équipement perceptif dont la base de fonctionnement est physique. Des sondes sensorielles (tact, ouïe, olfaction, vision, goût, récepteurs de l’intérieur du corps) font partie de l’équipement de tout être humain, dès le début, et le renseignent sur son environnement et sur lui même. Il faut des oreilles pour entendre, des yeux pour voir, une peau pour toucher et être touché et un système nerveux fonctionnant correctement pour intégrer ces données.

Qu’un intérieur et un extérieur se différencient mutuellement

Au départ, intérieur et monde extérieur ne se distinguent guère. Le son de la voix maternelle pénètre le corps du nourrisson en même temps que le lait. La chaleur de ses bras le réchauffe, son bercement suscite des sensations cénesthésiques agréables et apaisantes. Ce n’est que peu à peu que le bébé commence à percevoir l’extérieur et lui même comme différents. Le rôle de la peau est, ici, majeur. Le bébé touche et est touché, ce qui étaye une première limite entre lui et le monde, permettant, notons-le, la formation couplée d’un extérieur et d’un intérieur. Le psychanalyste Didier Anzieu a, ainsi, parlé d’un étayage du psychisme sur la peau et de l’existence d’un pré-Moi corporel. Ceci est essentiel dans notre réflexion car l’on voit le rôle majeur d’une relation structuration couplée entre psychisme et corps comme entre corps et psychisme. C’est à dire que l’un se développe par interaction avec l’autre, que les deux s’étaient simultanément couplée.

Au-delà de la peau, c’est l’ensemble cellulaire qui est donc totalement ouvert sur la perception interne et externe. Les sensations cénesthésiques internes et externes, les perceptions visuelles, auditives, etc. se différencient peu à peu et un extérieur et un intérieur s’individualisent progressivement. Il convient d’insister sur la nature couplée de cette double individualisation. L’extérieur est indispensable à l’individualisation de l’intérieur et vice versa.

Le monde extérieur commence donc par se confondre avec les sensations d’un moi qui s’ignore lui-même. Puis, peu à peu, les deux termes se détachent l’un de l’autre pour s’organiser corrélativement. Un intérieur et un extérieur se créent peu à peu, sous l’influence l’un de l’autre, selon un mécanisme de couplage fonctionnel structurant. 

L’intrication de la sensibilité et de la motricité.

Mais la sensibilité n’intervient pas seule. La motricité également est essentielle. Surtout, sensibilité et motricité sont, elles aussi, indissociables et couplées. L’enfant se perçoit lui même par ses mouvements internes et en bougeant dans le monde. Il se perçoit donc en déplaçant les objets et en se mouvant lui même. Il se sent également être bougé par les mains qui le manipulent. On retrouve, là, quelque chose de l’importance des modalités de mouvement et de position homéopathiques. Sensations, perceptions et émotions sont, ainsi, modifiées et colorées par l’action.

Le nouveau-né est ainsi, avant tout, caractérisé par son activité sensori-motrice. Il perçoit, se meut, meut son corps et, ceci, en fonction de ses perceptions et en vue de celles-ci. Il tourne la tête et le regard vers un bruit perçu, le fait, aussi, parce qu’il recherche, par exemple, la présence de sa mère. Les travaux de Jean Piaget, consignés notamment dans « La construction du réel chez l’enfant», sont particulièrement intéressants à prendre en compte. Il a, en effet, cherché à décrire comment le tout petit passe d’une activité sensori-motrice à un être capable de cognition. C’est-à-dire d’un être de perception et d’action, de mouvements, à un être capable de pensée et conscient de lui même. Ce qui rejoint le tissage psychophysique des signes et symptômes en homéopathie et montre comment la psyché émerge, peu à peu, du bouillonnement perceptif d’un corps dont elle se distingue et qu’elle vivifie en même temps.

Mais si la psyché émerge, peu à peu, dans une relation d’étayage avec l’activité sensori-motrice, il convient de bien voir que l’idée même d’activité sensori-motrice nous éloigne d’une activité qui serait purement corporelle, physique. Car, l’activité pour la satisfaction des besoins du corps passe aussi, nécessairement, par la satisfaction de besoins plus « psychiques »: rassurance, sentiment de sécurité, bercement par les bras, la voix, la douceur maternelle, etc.

Le couplage structurant ou tissage vital.

J’appelle tissage vital ce processus de structuration couplée. Tissage, notamment, de sa

dimension corporelle et de sa psyché. A partir de deux types de fils, de nature, de texture, de consistance, de couleur, etc. différentes, s’effectue, au gré des expériences, des occurrences de la vie, un tissage d’une structure prenant, peu à peu, consistance et présentant, bientôt, deux faces de forme, couleur, figures bien distinctes, mais totalement dépendantes l’une de l’autre, complètement intriquées l’une à l’autre. Chaque face se construit, ainsi, en même temps que l’autre et corrélativement à elle. Et, si, in fine, on se trouve bien en présence d’un tissu unique, indiscutablement bi-face, doté, donc, d’un corps et d’une psyché, il serait abusif de qualifier les fils constitutifs, à l’origine, de « corporels » et psychiques ». Corps et psyché ne pré-existent donc pas au développement de l’être humain et leurs relations ne doivent pas être envisagées comme concernant deux entités hétérogènes. Car le corps est corps vécu et la psyché est incarnée.

Que la cognition et la psyché sont incarnées.

Il est essentiel, en effet, de ne pas considérer la psyché comme « flottant » au dessus du corps ou comme préexistant au développement du vivant humain.

Durant les deux premières années, l’enfant ne cherche pas à comprendre. Il a peut être des représentations mais leur finalité n’est pas d’expliquer ce qui se passe. L’assimilation reste centrée sur l’activité organique. Manger, boire, recevoir un câlin, entendre la voix maternelle qui rassure, «appeler » pour qu’on le porte, le nettoie, le cajole, etc. Les besoins du petit enfant suscitent, pour être comblés, une activité sensori-motrice (il faut sentir la faim pour se manifester, entendre l’autre pour redoubler ses appels, tourner son visage vers lui et sourire pour le « séduire » et l’attirer). D’ailleurs, le problème de l’adéquation entre la « demande », l’attente, du bébé et la réponse maternante se pose. Chacun sait le désarroi qui peut animer un parent devant les cris d’un bébé dont il n’arrive pas à comprendre, sentir la raison et qu’il n’arrive donc pas, de ce fait, à faire cesser, à l’apaiser. Et imaginer celui d’un bébé nécessitant quelque chose et à qui l’on propose autre chose de largement inadéquat. D’où insatisfaction et incompréhension réciproques.

Les fonctions cognitives et le développement psychique du petit enfant s’étayent, encore une fois, de façon couplée, avec son activité sensori-motrice qui est essentielle dans ses échanges avec autrui et dont l’ancrage dans les sensations et besoins corporels est , lui aussi, essentiel. L’activité du bébé est, tout d’abord, dirigée et motivée par l’intention de sucer pour obtenir à manger, à boire, faire venir la mère, être changé, porté, réchauffé, etc. bref, largement, pour la survie et le bien être du corps. La perception d’un besoin entraine une action visant à modifier le réel pour le mettre en accord avec le besoin perçu. Il ya, ainsi, une sorte de causalité en acte. Et son efficace passe aussi, soulignons-le, par un bien être émotionnel, affectif et psychique. Une sensation de chaleur apporte bien être et sensation de sécurité et sera recherchée de nouveau pour cela quand un sentiment d’insécurité aura tendance à survenir. Ceci pourrait rendre compte, soit dit en passant, de certaines modalités d’amélioration par la chaleur de tel ou tel remède homéopathique.

Il n’y a donc, dès l’origine, aucun sens à distinguer une « extériorité », une indépendance foncière entre développement corporel et développement psychique. Les liens entre soma et psyché relèvent d’un tissage intime du corps et de la psyché. L’étonnant est, d’ailleurs, qu’une telle intimité ait pu être perdue de vue et recouverte par une conception dualiste.

Tissage vital et génétique.

Nous pouvons faire, ici, un petit détour par la génétique. Il n’y a pas à opposer la notion de tissage vital ou de couplage fonctionnel structurant que je développe avec une vision plus « mécaniste » qui serait génétique. Je veux dire que cette conception ne s’oppose pas à l’importance du « déterminisme » génétique à l’œuvre mais évite de se méprendre sur son compte. Bien sur, les données matérielles, au sens de génétiques, sont très importantes.

Mais il convient, ici, de ne pas naïvement opposer influence psychique et déterminants physiques, tout comme il est stupide d’opposer psyché et soma, car l’importance du relationnel, du psychique, est, elle même, inscrite et programmée dans le matériel et le physique.

Le besoin de l’autre, le besoin de l’échange, de la sensation de sécurité, d’être aimé, sont inscrits, déposés dans le programme biologique. Dans nos gènes et notre cerveau. Comme la capacité à percevoir sur le visage de l’autre, dans sa voix, la satisfaction et le contentement qu’on lui procure, en mangeant bien, en souriant, en gazouillant, etc.

Remarquons, d’ailleurs, parlant de génétique, que deux jumeaux homozygotes, alors qu’ils sont rigoureusement identiques du point de vue génétique ne cessent pas d’être deux individus singuliers à de très nombreux égards. Les clones animaux se sont, aussi, de ce point de vue, montré très différents aussi.

Les figures homéopathiques du tissage humain.

Le tissage vital de l’être humain, ce tissage psychophysique effectué, peu à peu, par les expériences de vie, est une réalité que chacun doit prendre en compte. La question à aborder, désormais, est celle de la contribution de l’homéopathie sur ce sujet.

Que dire, sinon que toute la démarche d’individualisation de l’homéopathie, sa prise en compte, simultanée de signes et symptômes « physiques » et « psychiques », eux mêmes, nous l’avons vu, à la fois physique et psychique, est une méthode d’investigation et de reconnaissance de ce que j’appellerai volontiers les figures homéopathiques du tissage psychophysique de l’être humain.

Le médecin homéopathie cherche, ainsi, devant chaque cas, à reconnaitre le tissu vital unique, singulier et caractéristique qui se présente devant lui.

Du point de vue de la connaissance scientifique, l’homéopathie témoigne, tout d’abord, de la ré alité du dit tissage, notamment par la démonstration de l’impossibilité de séparer complètement sphère psychique et sphère physique. Ainsi, les signes et symptômes physiques se colorent de touches psy et vice versa, comme en témoignent, par exemple, une toux aggravée en compagnie, une douleur améliorée par l’occupation, comme une anxiété améliorée en marchant ou une angoisse améliorée en mangeant.

Mais l’homéopathie montre, également, le rôle de nouage, de tissage très marquant, que jouent l’intermédiaire de ce que nous appelons causalités. Qu’est-ce, en effet, qu’une causalité, une « suite de » homéopathique, sinon la marque, le lien, le nœud qu’un évènement fait dans la trame même de la vie d’un sujet ? Avec son empreinte se répandant sur la totalité des manifestations physiques, émotionnelles, comportementales et psychiques.

L’homéopathie témoigne, ainsi et à sa façon, que le développement biologique est exposé à des bifurcations possibles, des changements majeurs, souvent irréversibles. Ceci, peut être, en raison de l’existence de périodes critiques, durant lesquelles les apprentissages possibles sont optimaux et qui, si ceux-ci n’ont pas été mis en place à temps, ne pourront plus, ensuite, être développés de manière satisfaisante. Mais, plus généralement, des évènements vont avoir une influence majeure sur le tissage psychophysique des individus et les marquer de façon indélébile. Par exemple de l’influence d’une confrontation précoce avec la mort pour un sujet qui sera « diagnostiqué », à l’âge adulte, Arsenicum album, Lachesis ou Carbo végétabilis. C’est l’ensemble de l’économie du sujet qui prendra, dès lors, (sans doute en raison d’une vulnérabilité particulière préalable) une texture et une couleur particulière, marques d’un tissage singulier.

Mais il n’y a pas que les « causalités ». Sensations, localisations et modalités, ainsi que concomitants, montrent bien que tout est solidaire, en cohérence, en correspondance.

Bien sur, les influences déterminantes s’esquissent, au cas par cas. Ici, une note structurante, disons physique, semblera massivement déterminante, ce qui correspondra, par exemple, en homéopathie, à la présence de stigmates physiques pour telle ou telle configuration de l’individualité vitale : pilosité en des lieux inhabituels de Thuya, dystrophies et laxité ligamentaire des fluoriques, taches « café au lait » de Carcinosinum, ptose des tissus de Sepia, troubles circulatoires de Pulsatilla, etc. Ici, tendances psychiques marquées, pour d’autres : nostalgie, sensibilité de Phosphoricum acidum, chagrin ruminé de Natrum mur, etc.

Pour conclure, je dirai que l’homéopathie dispose d’un riche potentiel de connaissance concernant l’être humain et le vivant en général et qu’il est d’autant plus triste de la voir s’enfermer sur elle même et incapable de s’adresser à la communauté médicale et scientifique. Ce pourquoi, nous essayons de mettre, ici, à disposition de chacun des éléments que nous pensons utiles aussi bien à la compréhension de l’homéopathie qu’à la connaissance humaine et biologique en général.

On peut aussi citer le modèle du stade du miroir de Lacan dans lequel c’est la perception de l’image externe, extériorisée sur le miroir de soi qui permet au bébé de s’identifier comme unité.

2. La typologie homéopathique Jung…

Article de Philippe Colin.

La typologie homéopathique a d’abord été initiée par l’école pluraliste de Léon Vannier, médecin homéopathe parisien du début du 20ème siècle. Cette typologie a été actualisée en particulier par l’école bordelaise (Denis Demarque) avec la notion de type sensible. On peut citer également les classifications actuelles en remèdes végétaux, animaux, et animaux. 
Carl Gustav Jung a publié en 1920 un de ses ouvrages les plus connus, « les types psychologiques ». Il avait déjà publié une étude sur ce sujet en 1913 (Contribution à l’étude des types psychologiques, Archives de Psychologie, Editions Claparède, n°52, décembre 1913). Les conceptions contenues dans ce livre seront conservées par Jung jusqu’à la fin de sa vie, puisque l’on peut retrouver un passage sur ce problème dans son dernier ouvrage, « Présent et avenir », sur la dysharmonie existant entre la fonction pensée et la fonction sentiment (page 159, Editions Buchet Chastel, 1962). Ce sont ces mêmes types psychologiques qui inspirent le MBTI (Myers Briggs Type Indicator) utilisé en psychologie du travail. Pour cette communication, j’ai utilisé surtout l’ouvrage récent « Jung’s Typology in Perspective, d’Angelo Spotto, Editions Chiron, Illinois, USA, 1995). 
La typologie jungienne est basée sur la connaissance de sept traits de caractère : l’introversion, l’extraversion, l’intuition, la pensée, la sensation, le sentiment, et l’imagination. Ces caractères peuvent s’assembler de différentes façons et constituent ainsi les différents types psychologiques. Pour être complet, il faut y ajouter l’animus et l’anima. 
Il a paru intéressant d’aller au-delà de ce terme typologie, afin d’établir une comparaison entre ces deux classifications, d’analyser ressemblances et différences, et de considérer quelles en peuvent être les conséquences au sujet de la médecine homéopathique. 

Il faut d’abord souligner que cette typologie n’a jamais été mentionnée par Hahnemann et ses élèves immédiats. Elle remonte surtout à Léon Vannier qui avait classifié les principaux remèdes de fond homéopathiques en remèdes carboniques, phosphoriques et fluoriques. Cette classification fait appel à des notions de psychomorphologie (carboniques brévilignes, phosphoriques longilignes, fluoriques assymétriques). Dans cette lignée, il faut également mentionner les notions de psore, sycose, tuberculinisme et luèse, ces notions ayant différentes significations selon les écoles homéopathiques. 
La notion de type sensible correspond à la description de signes psychiques et de signes physiques associés, et à des remèdes homéopathiques dénommés polychrestes (par exemple Arsenicum album, angoissé, maniaque, souffrant d’un manque d’image paternelle, sujet à de l’asthme et à de l’eczéma, ou à une pathologie cancéreuse). 
La classification en remèdes végétaux, animaux, et minéraux est plus récente et correspond surtout à des symptômes psychologiques différents selon les familles : un remède végétal sera plus souple, évoluera plus facilement, un remède animal sera combatif, extraverti, un remède minéral sera très peu évolutif. 

Les différents types jungiens.


Ces types psychologiques reposent, nous l’avons dit, sur l’association de sept traits de caractères. 
Les différents caractères: 

  • L’extraversion. Pour l’extraverti, seul l’objet est fascinant et valable. Ils font beaucoup de choses à la fois pour être le plus possible en contact avec l’extérieur. Ils ont le désir d’influencer les autres et/ou l’environnement, et sont également influencés par cet environnement. Ils semblent théoriquement confiants, accessibles et expansifs, mais peuvent devenir impérialistes dans leur manière d’évoluer dans le monde. Ils peuvent avoir tendance à penser tout haut, et être tolérants vis-à-vis des interruptions et des bruits. Sur un plan homéopathique, on pourra penser à un Sulfur ou à un Nux vomica par exemple. 
  • L’introversion. La relation à l’objet est complètement différente, voire inverse de celle de l’extraverti : l’objet est ressenti comme enlevant de l’énergie à un monde intérieur plus subjectif. Ainsi, l’introverti gardera cette énergie pour lui, pour garder sa position. L’introverti sera plus indépendant, plus orienté vers les idées que l’extraverti, car il recherche son énergie à partir de son monde intérieur ou subjectif. En apparence, l’introverti peut sembler perdu dans ses pensées ou inaccessible, ou encore réservé, dans la manière où il se meut dans le monde. Il attache beaucoup d’importance à la solitude, la tranquillité, et à son territoire. En homéopathie, cette description pourra faire penser à Lycopodium ou à Natrum muriaticum. 
  • La sensation. C’est la fonction psychologique qui perçoit avant tout un stimulus physique, qui permet l’attachement à la réalité. Ce sont des personnes très observantes, conservatrices, n’aimant pas les changements. Leurs expressions favorites sont : « soit précis, soit réaliste, revient sur terre, tout revient à la normale tôt ou tard ». En homéopathie, on pourra reconnaître un Calcarea carbonica ou un Arsenicum album.
  • L’intuition. C’est la fonction qui perçoit de manière inconsciente, c’est donc l’opposé de la sensation. L’intuitif a tendance à survoler les choses, à les envisager dans leur globalité plutôt que dans leurs détails. Il relie tout cela à ce qui est caché, invisible, voit des connections partout, des perspectives inhabituelles ou alternatives, et sera attiré par la symbolique, la complexité, par la mythologie. Ils n’ont pas peur des changements et l’on peut dire qu’ils ont un sixième sens. Cette description peut correspondre en homéopathie à Phosphorus ou à Tuberculinum. 
  • Le sentiment. C’est la personne qui fonctionne à l’émotion, dont le but n’est pas d’établir un jugement, mais de constituer des critères subjectifs d’acceptation ou de refus. Ses expressions favorites seront : « je ne suis pas à l’aise avec cela, cela ne me plaît pas, j’essaie de lui donner le bénéfice du doute, j’ai quelque chose à partager avec vous, vous ne pouvez pas être plus compréhensible ? ». Tout est compliqué dans la relation avec le type sensitif. Certains pourront penser à des remèdes homéopathiques comme Sepia ou Pulsatilla. 
  • La pensée. C’est l’intellectuel qui insiste sur la logique et l’objectivité pour obtenir des conclusions correctes et vraisemblables. Ils sont capables d’abstraction, et peuvent tendre à être impersonnels, rigides, abrupts. Comme ils calculent les conséquences, on peut penser qu’ils sont manipulateurs, ayant un goût pour le pouvoir et l’intimidation, ce qui n’est évidemment pas toujours le cas. Leurs phrases favorites pourront être : « soit logique, soit objectif, soit clair au sujet de ce que tu dis, ne laisse pas ton cœur diriger ta tête, définit les termes que tu emploies, savez vous vraiment ou vous allez ? ». On pourra penser à certaines variétés de Lycopodium ou de Sulfur (le philosophe en haillons) dans cette description. 
  • L’imagination active. Cette fonction est pour CG Jung une aire où le conscient et l’inconscient n’ont aucun avantage l’un sur l’autre : l’inconscient sera écouté, mais s.ns jamais être transformé, amélioré ou perverti. Le conscient est alors en relation avec l’inconscient sans rapport de forces. L’anima et l’animus. Ces deux concepts ne sont pas à proprement parler des traits de caractère, mais sont au moins aussi importants que ceux-ci dans la conception jungienne de l’être humain. Ce sont les caractéristiques féminines (anima) et masculines (animus), la femme ayant tendance à avoir un inconscient animus et l’homme un inconscient féminin anima. 

Les différents types psychologiques 

Les différents caractères, extraversion et introversion, peuvent être associés avec un ou plusieurs autres caractères (pensée, sensation, intuition, sentiment). Un extraverti aura toujours un côté inconscient introverti et un introverti aura toujours un côté inconscient extraverti, ces côtés inconscients étant très variables dans leur intensité, leur fréquence d’apparition : un extraverti pourra ainsi devenir centré sur lui, tandis qu’un introverti pourra devenir explosif, tape-à-l’œil. 
Ces différentes combinaisons forment un total de 80 combinaisons possibles. Il a paru inutile et trop long d’exposer en détail ces différentes combinaisons. Il suffira de donner comme exemple l’extraverti avec pensée comme fonction supérieure, consciente, et comme fonction auxiliaire, plus inconsciente, la sensation. Cet extraverti aura un inconscient introverti, avec une fonction supérieure le sentiment, et comme fonction auxiliaire l’intuition. 

Evolution des différents types psychologiques au cours de la vie

 
Il faut d’abord rappeler que l’inconscient, pour Jung, n’est pas seulement personnel (ce qui correspondrait à l’inconscient freudien, que Jung n’a jamais rejeté), mais qu’il est aussi collectif, incluant tous les archétypes, dont le self, lequel est représenté par les nombreuses images de Dieux, des mandalas, et cetera. C’est le self qui régule le développement humain. 
Dans la première partie de la vie, les forces archétypales sont en mouvement constant : nous sommes nés sans ego (c’est-à-dire sans conscient), mais avec un self archétypal. La construction de l’ego entraîne la séparation entre conscient et inconscient, et l’enfouissement du self dans l’inconscient. La formation du conscient apportera confiance, stabilité, contrôle et connaissance sûre pour faire face au monde extérieur et intérieur. Cette élaboration correspondra à la construction d’un type psychologique. 
Le milieu de la vie correspond à la reconnaissance de la connexion entre le conscient et l’inconscient : l’extraverti rencontrera son côté introverti, ses fonctions supérieures conscientes iront à la rencontre de ses fonctions inférieures inconscientes. Cette rencontre se fera plus ou moins selon les individus. On voit par là que, pour Jung, le développement de la personne humaine n’est pas linéaire, mais cyclique ou en spirale, et qu’elle peut être très variée selon la personnalité et le chemin de vie de chacun.
Lors de la fin de vie, le côté conscient sacrifie sa primauté pour laisser sa place au self. 

Correspondances possibles entre typologie homéopathique et typologie jungienne.

 
Nous avions effectué un travail il y a quelques années en recherchant dans les répertoires homéopatiques les correspondances possibles en partant des types psychologiques jungiens pour déterminer quels pouvaient être les remèdes homéopathiques correspondants. Cette recherche n’avait pas été, il faut bien l’avouer, très fructueuse, les différents types psychologiques jungiens correspondant à beaucoup trop de remèdes homéopathiques différents pour être exploitables (nous verrons plus tard dans la discussion les raisons de ce relatif échec). 
Nous avons préféré prendre le chemin inverse, étudier quelques remèdes homéopathiques, pour voir en quoi ils pouvaient correspondre à un ou plusieurs types psychologiques jungiens, en partant des descriptions de la psychiatre homéopathe Jacqueline Barbancey. Nous avons choisi trois remèdes très connus des médecins homéopathes, Arsenicum album, calcarea carbonica, lycopodium. 

  • Arsenicum album. Arsenicum album est indiqué chez des personnes angoissées, très méticuleuses, obsédées par la propreté et par la marche inexorable du temps, collectionnant toutes sortes d’objets. On pourra dire que leur conscient est extraverti, associé à des caractéristiques de sensation et pensée. En suivant Jung, nous pourrons en déduire que ses tendances inconscientes pourront être l’introversion, le sentiment et l’intuition. Ses somatisations, constituées par de l’asthme, de l’eczéma, et une pathologie cancéreuse, pourraient être en rapport avec ses tendances inconscientes. 
  • Calcarea carbonica. C’est un calme, très patient, plutôt lent, prudent, réaliste, parfois passif, n’aimant pas les changements, l’imprévu, respectant les règles. C’est le bréviligne des morphopsychologues. Il aura tendance à faire des polypes, lipomes, de l’arthrose, aura des préoccupations hypochondriaques et obsessionnelles. C’est un introverti, associé à des caractères sensation et pensée. Nous en déduirons que son inconscient pourra plutôt être extraverti, avec des fonctions sentiment et intuition. 
  • Lycopodium. C’est un intellectuel introverti doutant de lui, qui cache derrière un masque parfois autoritaire et hautain une fragilité et une sensibilité marquées. Il aura tendance à somatiser surtout au plan digestif, ORL, cutané. Pour reprendre la typologie jungienne, on pourra émettre l’hypothèse que l’on pourra avoir affaire à un introverti, avec sentiment et intuition dans certains cas, mais aussi sensation et pensée dans d’autres cas. Son inconscient extraverti explique ses brusques sautes d’humeur, parfois cataclysmiques. Nous pourrions reprendre un à un les différents remèdes homéopathiques pour les examiner sur le plan de la typologie jungienne. Nous voyons d’ores et déjà que des déductions concernant les caractères inconscients contribuent à expliquer certains symptômes présentés par ces patients. 

Discussion 

Symptomatologie psychique homéopathique et jungienne, correspondances et différences. 
En homéopathie, les signes psychiques retenus proviennent soit des réactions psychologiques secondaires aux troubles physiques provoqués par les substances testées, soit des réactions psychologiques directement liées à ces substances. Ceci est mélangé à la personnalité préexistante du volontaire qui expérimente, et des conditions dans lesquelles s’est effectuée l’expérimentation (celles effectuées du temps d’Hahnemann ne connaissaient pas le double aveugle). Tout cet ensemble est donc bien différent d’une étude psychologique d’une personne. De plus, les symptômes psychiques décrits dans les ouvrages homéopathiques plus contemporains (Scholten, Sankaran) décrivent le plus souvent des réactions psychologiques relatives à des situations de vie, et ne sont pas (ou peu) des études de caractère. 
Les descriptions des types sensibles de certaines écoles ou les tentatives de description d’essences de remèdes d’autres écoles se rapprocheraient davantage des types psychologiques jungiens, mais ces descriptions n’explorent pas ou peu le côté inconscient de la personne. Par contre, elles s’appuient sur la description de symptômes somatiques ignorés de la typologie jungienne. 
Ces éléments montrent bien que les deux approches diffèrent sensiblement, ce qui peut contribuer à expliquer pourquoi un type psychologique jungien peut correspondre à tant de remèdes homéopathiques. Cependant, loin d’être antagonistes, elles peuvent très bien être complémentaires, et peuvent permettre une meilleure pratique pour le médecin homéopathe. 

Conséquences pratiques 
Que peut nous apporter dans notre pratique de médecin homéopathe la connaissance des types psychologiques jungiens ? 
D’abord, sur le plan du décryptage du message adressé par le patient : telle personne qui paraîtra matérialiste et intellectuelle (sensation et pensée) pourra avoir un côté inconscient intuitif et sentimental, un introverti pourra avoir une cache cachée extravertie… A nous, thérapeutes, d’être attentifs à cela, ce qui nous permettra d’éviter le piège des schématisations excessives, sources de traitements inefficaces. Par ailleurs ces déductions relatives au côté inconscient permettent une meilleure connaissance des patients et de mieux expliquer leurs somatisations. 
Les différents types psychologiques, avec leurs facettes consciente et inconsciente, permettent de comprendre comment certains patients collent si bien à certains remèdes, et comment d’autres, à la personnalité plus complexe, nous font entrevoir comme possibilités de traitement, des remèdes très différents, voire opposés : une personne Pulsatilla, douce, recherchant la consolation, pourra avoir un côté Sepia, plus dur, plus solitaire. On pourra comprendre facilement que même l’étude attentive des concomitants physiques ne permettra pas dans tous les cas d’éliminer tous les remèdes possibles sauf un… 
La prise en compte de l’inconscient du patient aboutira à la prise en compte des différentes facettes de sa personnalité, chaque facette pouvant correspondre à plusieurs remèdes différents. Il reste au médecin homéopathe de déterminer quelle(s) facette(s) est (sont) mise(s) en jeu lors de la pathologie rencontrée par ce patient. 
Cette complexité contribue sans doute à expliquer les différences de prescription en homéopathie : la prescription d’un seul remède pourra être en rapport, soit avec une situation très précise, soit avec une personnalité particulière correspondant très bien à un seul remède, ceci étant bien souvent relié à des tendances monistes de la part du thérapeute. La prescription pluraliste tiendra davantage compte de la complexité de la personnalité du patient et de celle du thérapeute, quand cette complexité existe. 
Enfin, CG Jung nous montre bien que l’évolution psychologique au cours de notre vie met en jeu des mécanismes conscients et inconscients : notre côté inconscient domine lors de la petite enfance, ce qui correspond à des remèdes particuliers. Par la suite, notre côté conscient s’acquiert progressivement à partir de l’adolescence jusqu’à l’âge adulte. La personne âgée, par son retour au self archétypal, bénéficiera en partie des mêmes remèdes ou de remèdes proches de ceux des enfants, en plus des remèdes de sclérose qui lui sont spécifiques. 

Conclusion 
La connaissance des types psychologiques de CG Jung devrait ou pourrait permettre de mieux soigner nos patients, mais aussi pourrait nous être appliquée, à nous, thérapeutes. Ce fait, bien connu des psychothérapeutes mais beaucoup moins connu des médecins, de mieux connaître notre inconscient, nous donne l’occasion de mieux explorer nos résistances et nos contretransferts, et par là même de mieux traiter nos patients. Comme le dit CG Jung, « on ne peut espérer mener un malade plus loin que le point que l’on a atteint soi-même (page 123, L’âme et la vie, Buchet Chastel, 1963). 
N’oublions pas que, au-delà de nos choix personnels de telle ou telle thérapeutique, ce sont nos patients qui nous choisissent, d’abord selon notre personnalité, ensuite selon notre méthode thérapeutique. 
L’abord des types psychologiques nous a fait entrevoir la complexité de la pensée de CG Jung, pensée souvent déformée par ses adversaires. Ceci n’est pas sans rappeler d’autres déformations de la part des adversaires de la médecine homéopathique… 
Philippe Colin

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