La Piloselle

En ce moment, floraison intense de cette plante autour du chalet. (1er juillet 22, à 1850 m d’altitude)… Je fais Lao la connaissance des plantes, au fur et à mesure de leur apparition. Je dois avouer qu’à part quelques grands classiques des plantes sauvages, je ne suis pas très connaisseuse. Il me suffisait de les voir, d’apprécier leur couleur, leur parfum, et peu m’importait leur nom. Maintenant Lao, vivant en immersion dans la nature, je les considère différemment. J’essaie de les identifier, de savoir si elles ont de propriétés médicinales… Alors, pour tous ceux qui, comme moi, aiment bien les tisanes, voici la Piloselle! L’alliée minceur par excellence, diurétique sans fatiguer les reins, bien au contraire, elle favorise l’élimination de l’acide urique, de l’urée, des chlorures, et donc utile en cas de goutte et de calculs rénaux. Elle permet donc aussi, dans une certaine mesure, de perdre du poids. Mais pas que… Je vous partage donc le résultat de mes recherches:

Plante utilisée pour prédire la guérison ou la mort des malades au Moyen Age, la piloselle faisait partie des remèdes contre de nombreuses maladies ou certains traumatismes. Dans les campagnes, elle servait à fortifier la vue et à guérir les blessures. C’est Hildegarde de Bingen qui, au XIIe siècle, fit mention des pouvoirs de guérison de la piloselle. Cette plante fut, à plusieurs reprises, citée dans de nombreux traités botaniques, à partir du XVe siècle. Elle était, alors, utilisée pour favoriser la cicatrisation des blessures et fortifier la vue. Au XVIIIe siècle, les chercheurs ont découvert les propriétés vulnéraires et détersives de la piloselle et ses effets positifs sur la jaunisse et l’hydropisie, ancienne appellation de l’oedème. On s’en servait même pour traiter les ulcères et la phtisie, une forme de tuberculose. Dans les années 1930 le docteur Leclerc met en évidence les propriétés drainantes de la piloselle. A partir de cette date, cette plante a été utilisée dans le traitement de la rétention d’eau et des oedèmes des membres inférieurs, surtout lors de la grossesse. Comme aucun effet indésirable ni aucune contre-indication n’ont été décelés, son utilisation s’est propagée, au cours des siècles, en accompagnement et même en substitution des médicaments traditionnels.

La piloselle présente donc un intérêt certain pour ses propriétés diurétiques reconnues, permettant de résoudre les problèmes de rétention d’eau ou d’oedème des membres inférieurs. Plante aux multiples vertus, l’épervière piloselle (ou oreilles de souris, j’aime bien…) possède, en plus de ses effets diurétiques, des propriétés anti-infectieuse, astringente, apéritive, vulnéraire, cholagogue et détersive.

• Nom scientifique : Hieracium pilosella
• Noms communs : épervière piloselle, herbe à l’épervier, ou encore oreille de souris.
• Noms anglais : mouse-ear , hawkweed
• Classification botanique : famille des astéracées ( Asteraceae )
• Formes et préparations : infusions, on utilise la plante entière. Pour info, on trouve également la piloselle (en commerce), sous forme d’extraits fluides, TM (teinture mère), ou gélules…

Propriétés médicinales de la piloselle

Utilisation interne

• Diurétique : favorise l’élimination urinaire de l’eau, des chlorures et de l’urée.
• Cholérétique : augmente la sécrétion biliaire.
• Antispasmodique, antibiotique : lutte contre les bactéries du genre Brucella.
• Astringente et antifongique : draine l’organisme et traite les problèmes de rétention d’eau, élimine les excès de sel ; favorise la digestion.
• Pathologies respiratoires: stimule la toux et freine la production de mucosités; traite l’asthme, la coqueluche, la bronchite et les difficultés respiratoires.

Utilisation externe

En cataplasme, pour favoriser la cicatrisation des blessures : la plante encore verte ou séchée s’applique sur des plaies non ouvertes et peu profondes. Elle contribue à une cicatrisation plus rapide.

Autres indications thérapeutiques démontrées

• Lors d’un régime amincissant, la piloselle draine le surplus d’eau et l’élimine par voies naturelles. La piloselle est tout particulièrement indiquée en cas de reins déficients et dans les problèmes rénaux, comme les néphrites et les excès d’urée, ainsi que dans les troubles urinaires, tels que la cystite, la prostatite, les mictions difficiles, l’oligurie (production insuffisante d’urine).
• En cas de légère hypertension, due à une alimentation trop salée, ou pendant un régime hyposodé, la piloselle élimine le sel et rééquilibre la tension artérielle, grâce à son action déchlorurante.
• Elle traite également les pathologies respiratoires, comme l’asthme, la coqueluche ou encore la bronchite, et stimule la toux, tout en freinant la production de mucosités.
• Son action cholérétique (stimule la sécrétion de la bile) et cholagogue (elle favorise l’évacuation de la bile) permet d’éviter les calculs, et contribue au rôle détoxifiant du foie.
• La piloselle possède une action anti-infectieuse et antibactérienne, notamment contre les bactéries du genre Brucella, responsables de la brucellose chez les animaux, provoquant la fièvre de Malte chez l’humain. En cataplasme, cette plante de la famille des astéracées favorise la cicatrisation des plaies.

Description botanique de la piloselle.

La piloselle est une plante herbacée, aux feuilles longues pourvues de poils blancs et aux tiges dressées, portant des fleurs à capitule jaune. Atteignant 10 à 15 cm de haut, la piloselle produit un fruit en akène blanc grisâtre, surmonté d’une aigrette simple et composée de soies. Malgré sa relative petite taille, cette plante parvient à résister à la concurrence et est même redoutée par les agriculteurs et les horticulteurs, du fait de ses toxines antibactériennes qui nuisent au développement des autres plantes. Originaire des régions tempérées d’Asie, elle s’est rapidement propagée en Europe, en Afrique et en Amérique du Nord, où elle est utilisée pour traiter des maladies internes et externes.

Principes actifs

La plante entière est utilisée en phytothérapie. Comme toute plante médicinale, il faut veiller à sa qualité et à sa propreté. Au moment de la cueillette et il est donc indispensable de bien laver la piloselle avant de la laisser sécher au soleil. Une fois bien sèche, elle sera broyée, et conservée dans des sachets papier. La piloselle contient des polyphénals et des flavonoïdes, qui lui confèrent ses propriétés diurétiques, déchlorurantes, hypocholestérolémiantes et azoturiques. Elle contient environ 2,5% de dérivés hydroxycinnamiques totaux, exprimés en acide chlorogénique. Ses vertus antibiotiques lui viennent de l’ombelliférone (ou 7-hydroxycoumarine), un autre principe actif qui contribue à la production de la bile et facilite, ainsi, la digestion et l’élimination des corps gras. Elle contient également du mucilage, du tanin, de la résine et du manganèse, comme les flavonoïdes (lutéoside) et les acides-phénols, qui ont un pouvoir antibactérien. Oh la la… vivement que ça sèche, je vais m’en faire une bonne cure!

Utilisation et posologie de la piloselle

Dans son format gélule ou comprimé, selon les fournisseurs, le dosage est de 200 à 325 mg par gélule. En poudre totale cryobroyée, on profite de l’ensemble des effets de cette plante. Pour une meilleure efficacité, l’extrait sec standardisé, titré à 0,25% de flavonoïdes, se prend en dose de 200 mg par prise, une à deux fois par jour, avec un grand verre d’eau et en dehors des repas. Diluer 50 gouttes de teinture mère dans un peu d’eau et prendre le mélange avant les repas du matin et du midi. Diluer 30 gouttes d’extrait fluide dans un grand verre d’eau le matin, le midi et le soir, avant les repas.

– En infusion, dans 1 l d’eau bouillante, verser 5 à 10 g de plante séchée et laisser infuser pendant environ dix minutes, en veillant à bien couvrir le tout. Filtrer, puis boire 1 tasse le matin et 1 autre le midi, avant le repas. Comme pour la plupart des plantes médicinales, je conseille des cures de 3 semaines, en commençant à la lune noire, faire un pose et renouveler si besoin…

Source: collectage internet